Comment la Chine voit le monde en 2025

Résumé analytique

 

L’enquête 2025 sur la perception mondiale des citoyens chinois (EPMCC) offre une analyse
approfondie de l’évolution de l’opinion publique en Chine continentale, en explorant les
changements dans les attitudes géopolitiques, les perspectives en matière de gouvernance, ainsi
que les sources d’information influençant leur vision des affaires internationales. Les résultats
révèlent un fort soutien populaire à un rôle de leadership mondial accru de la Chine,
notamment sur le plan militaire, tout en soulignant la nécessité d’une approche diplomatique
stratégique pour relever les défis géopolitiques. Par ailleurs, les citoyens chinois plaident pour
un engagement économique pragmatique avec les pays occidentaux comme avec la Russie,
réaffirmant ainsi leur volonté d’une approche équilibrée dans le maintien de partenariats
internationaux. Dans l’ensemble, ces données constituent une ressource précieuse pour les
décideurs, les acteurs économiques et les parties prenantes mondiales qui cherchent à
comprendre et à composer avec le rôle croissant de la Chine sur la scène internationale.

  


 

Principales constatations


Partie I : Perception globale générale

  • Les citoyens chinois considèrent massivement leur pays comme la principale puissance
    mondiale, 72 % estimant que son influence est au plus haut niveau, devant les États-Unis (68 %).
    L’Inde connaît une progression notable en termes de perception d’influence, reflet de son essor
    économique et stratégique.
  • La Russie demeure le partenaire mondial le plus digne de confiance aux yeux des Chinois, bien
    que ce niveau ait légèrement diminué (de 81 % en 2024 à 74 % en 2025). À l’inverse, le Japon
    reste la puissance la moins digne de confiance, suivi de près par les États-Unis, illustrant des
    tensions persistantes d’ordre historique et géopolitique.
  • Les États-Unis sont perçus comme l’adversaire le plus probable en cas de conflit militaire avec la
    Chine (62 %), suivis du Japon (54 %). La Russie, en revanche, est considérée comme la moins
    susceptible de s'engager dans des hostilités, consolidant son statut de partenaire stratégique.

 

 Partie II : Le rôle mondial de la Chine

  • Les citoyens chinois souhaitent renforcer le rôle mondial de leur pays, notamment dans les
    domaines du maintien de la paix, de l’innovation technologique, du commerce international, de
    la santé publique et de la lutte contre la pauvreté.
  • La Russie et l’Union européenne sont perçues comme les partenaires économiques les plus
    stratégiques pour la Chine, tandis que les États-Unis suscitent une ouverture prudente. Le Japon
    reste le moins apprécié.
  • Les collaborations technologiques sont bien accueillies avec la Russie, l’UE et le Canada, alors
    que les relations avec les États-Unis demeurent complexes. Le Japon, l’Australie et l’Inde
    suscitent une certaine réserve, en raison de rivalités historiques.
  • L’expansion militaire bénéficie d’un large soutien populaire, bien que les opinions sur l’Occident
    restent nuancées, entre concurrence stratégique et réalisme diplomatique.
    L’exportation du modèle de gouvernance chinois ne suscite guère d’enthousiasme, traduisant
    une approche modérée de l’influence idéologique à l’étranger.

 

Partie III : Tourisme, études, travail et préférences migratoires

  • Les citoyens chinois privilégient fortement la France, le Japon et l’Australie comme destinations
    touristiques, tandis que l’intérêt pour les pays occidentaux reste stable malgré les tensions
    géopolitiques.
  • En dépit des politiques de l’actuelle administration américaine compliquant l’accueil des
    étudiants étrangers, les États-Unis retrouvent leur statut de première destination pour les
    études à l’étranger, suivis par le Royaume-Uni et l’Allemagne — signe de l’attrait durable des
    établissements d’enseignement supérieur occidentaux.
  • Les États-Unis et l’Allemagne arrivent en tête des destinations professionnelles, avec également
    une forte préférence pour la France et le Japon. La Russie conserve une certaine attractivité,
    malgré des opportunités professionnelles plus limitées dans certains secteurs.
  • Le Canada demeure le choix numéro un pour l’émigration, suivi des États-Unis et de l’Australie.
  • L’intérêt pour la Russie diminue en tant que destination de résidence à long terme, tandis que
    l’Inde continue d’occuper la dernière place.



Partie IV : Les relations Canada–Chine

  • On observe une perception selon laquelle les Canadiens comprennent mal la Chine, ce qui nuit à
    la confiance bilatérale ainsi qu’aux relations économiques et diplomatiques.
  • Les citoyens chinois continuent de soutenir la coopération économique avec le Canada, bien que
    l’enthousiasme ait légèrement diminué : 75 % soutiennent l’élargissement des échanges
    commerciaux et des investissements en 2025.
  • La collaboration environnementale demeure un axe fort de coopération potentielle, avec 68 %
    des répondants en faveur d’initiatives conjointes de durabilité, notamment parmi les personnes
    à revenu élevé et les diplômés universitaires.
  • Les échanges culturels jouissent d’un large soutien, avec 76 % des sondés en faveur de leur
    expansion, malgré les défis diplomatiques.
  • La gouvernance mondiale et la sécurité internationale restent des domaines clés d’alignement,
    71 % et 76 % des répondants respectivement soutenant un approfondissement de la
    coopération en matière de cadres réglementaires multilatéraux et d’initiatives de sécurité. 

 

Partie V : Sources d'information et connaissance des juridictions mondiales

  • Les citoyens chinois déclarent bien connaître les États-Unis, le Japon et la Russie, mais cette
    familiarité ne rime pas toujours avec confiance : la Russie inspire le plus de confiance, les États-
    Unis et le Japon le moins.
  • Les réseaux sociaux constituent la principale source d’information internationale, toutes
    catégories démographiques confondues, tandis que les médias traditionnels comme la télévision
    et les journaux sont en déclin, surtout chez les jeunes.
  • La confiance dans la capacité du gouvernement à refléter la volonté populaire a légèrement
    reculé, avec des divergences notables d’opinion chez les personnes sans emploi, les étudiants
    universitaires et les résidents de villes moyennes.

 

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